jeudi 9 octobre 2014

Billet d’humeur

Il est des moments difficiles à vivre : être traduit en correctionnelle en est un et Monsieur Dalm vient d’éprouver cette blessure.
J’ai assisté à ce procès car je ne souhaitais pas me dérober, ayant moi-même fait une attestation pour signifier que la voix entendue sur YouTube était bien la sienne.
La présidente aurait pu demander aux témoins de s’exprimer…
La présence de M.Laffargue, au côté de son compagnon de route, montre que ses valeurs de fidélité ne peuvent pas être mises en doute et méritent d’être soulignées.
Comment en est-on arrivé là ?

- Monsieur Dalm a laissé entendre qu’il avait lui-même été harcelé pendant 6 ans, diffamé aussi.
Ses arguments ne m’ont pas convaincue et démontrent qu’il n’a toujours pas compris ce que son attitude constante avait de blessant et d’insultant tant chez ses opposants que chez certains employés de la mairie.
Il n’a à ce jour pas commencé son autocritique et c’est bien dommage.

- Sur le plan politique, il n’a pas compris que certains projets pouvaient susciter une opposition très dure car inappropriés à la situation économique actuelle.
Il a souhaité museler la presse ou tout au moins l’utiliser à son avantage.
C’était oublier que les médias actuels permettaient à chacun de s’exprimer et d'offrir ainsi une pluralité d’informations…

Le " Zénith " local qu’il souhaitait implanter sur la commune de Saint Sever lui a fait perdre les dernières élections. Il ne l’a toujours pas compris.
Ce combat contre ce projet est toujours le nôtre. Ce n’est pas que nous sommes contre Basket Landes, non.
Nous sommes opposés à des dépenses somptuaires qui ne sont plus tenables dans la situation économique dégradée que nous connaissons.
L’intérêt général veut que nous nous interrogions sur les priorités qui sont celles du territoire.
Comment les maires d’Eyres Moncube, de Montsoue, de Fargues , de Coudures, de Sarraziet et peut-être d’autres communes vont-ils expliquer à leurs concitoyens que l’on va diminuer les prestations du CIAS, augmenter le coût de certaines prestations à des personnes vulnérables et fragilisées par les aléas de la vie, diminuer l’entretien des routes et augmenter les impôts fonciers et la taxe d’habitation de tous pour satisfaire aux exigences d’une équipe de basket locale aussi talentueuse soit-elle ?
Je ne comprends pas cet aveuglement et en fais un combat personnel.
C’est le combat de la raison contre celui de la passion.
On nous dit qu’il y a beaucoup de subventions.
Et alors ?
Les subventions résultent de l’argent de nos impôts.
Le Monde d’aujourd’hui précise que les 20% des foyers les plus aisés ont absorbé 75% des hausses ; or, la hausse continuelle des impôts a découragé bon nombre de nos compatriotes qui ont fui l’enfer fiscal allant participer à l’expansion économique de pays voisins. Ceux qui sont restés sont à bout ou exsangues. Tel est le cas de bon nombre d’entreprises sur notre territoire.
Le seuil d’alerte a été atteint, prenons en conscience…
Que les électeurs de Saint-Sever qui nous ont fait confiance et qui m’interpellent très souvent se rassurent : nous n’abandonnons pas nos engagements et nous nous battrons bec et ongles pour défendre l’intérêt général.
Que les 5000 pétitionnaires qui se seraient prononcés pour cette salle se prennent en mains et fassent une société d’économie sociale et solidaire et investissent dans la belle entreprise qu’ils soutiennent.
Cela pourrait être une belle aventure !
Quand on croit à un projet, on prend des risques : c’est le moment de passer de la parole aux actes…

Claire Duprat